A vouloir trop se prendre
Au jeu des miroirs on finit par croire
Que nos visages ont des âmes
Amoureux de nous même en mieux
On se noie dans nos propres yeux
Vaincus a notre propres jeu
Nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de me dire tout bas
Que nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de m'arracher les doigts
A trop vouloir se plaire
Sans adversaires on joue et puis on perd
En déchirant la chair
De nos égos, comme un complot contre soi
Nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de me dire tout bas
Que nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de m'arracher les doigts
Si l'on regarde sous le sable
On distingue a peine les crabes tout juste affables
Les araignées tissent leurs toiles
Pour mieux emprisonner la moindre idée
Nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de me dire tout bas
Que nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de m'arracher les doigts
A trop vouloir défendre, prêcher pour soi, de se faire l'avocat
Des diables que nous sommes
On accuse, on abuse , on ment
En écrivant sur les bancs
Partout où nous porte le vent
Nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de me dire tout bas
Que nous sommes ivres de nos émois
Je bois, je bois, je bois
Avant de m'arracher les doigts